Ces enfants de ma vie
- Vtunes
- 2 avr. 2018
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 nov. 2018
C'était avant la pièce. Je voulais emprunter "La détresse et l'enchantement" pour me préparer. Pour avoir la ridicule satisfaction de pouvoir dire "Cette scène-là, je l'avais lue dans le livre."
Quelqu'un m'avait précédé. Plutôt que de repartir bredouille, je portai mon choix sur "Ces enfants de ma vie", attiré par le titre. Tout au long de ma lecture, pour une raison mystérieuse, je me refusai à lire la fin, comme c'est pourtant désormais mon habitude.
Maintenant que c'est fait, je ne vais pas vendre la mèche. Encore moins évoquer les superbes habénaires du Manitoba, le train qui s'en va au loin, le printemps naissant, ni même la relation particulière entre l'institutrice et le jeune Médéric.
Je n'ai pas non plus l'intention de donner quelque indication de ce que j'ai pensé de ce récit. Je ne suis pas critique littéraire. Puis le livre ne contient-il pas déjà à la fin un "Dossier" étoffé contenant des extraits de la critique?
Non, je ne vais pas en rajouter. Mais plutôt me demander à quand le départ vers ce Manitoba totalement inconnu ici et pourtant maintes fois décrié? Une fois remise la lettre qui brisera la dernière maille me séparant de la liberté, à quelle gare de cette province longtemps réduite au "ma" de Alsama vais-je descendre en premier?
Si mon pays est d'abord et avant tout la littérature, je suis conscient que la littérature doit beaucoup au pays. Leur chemin est d'ailleurs indissociable, comme celui du train et des rails qui le guident à travers la plaine.
Un jour, j'irai là-bas à la recherche des habénaires de mon imagination. Une fois que je les aurai trouvées, je pourrai apprécier à sa juste valeur le sentiment d'émerveillement qui a habité Médéric lors de sa quête dans les sous-bois et les pentes des collines de cette province oubliée.
Ces fleurs, elles seront pour toi.

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